La colonne de la Bastille

La place de la Bastille, où se situait auparavant la fameuse prison de la Révolution, accueille en son centre le colonne de Juillet érigée à l’initiative de Louis-Philippe, qui en posa la première pierre le 27 juillet 1831, en mémoire des combattants révolutionnaires des Trois Glorieuses, qui firent tomber le dernier roi de France, Charles X. Elle est inaugurée en juillet 1840, où une cérémonie en grande pompe est organisée pour le transfert des restes de 500 révolutionnaires destinés à reposer sous le colonne; 200 autres corps d’insurgés les rejoindront après la Révolution de 1848 qui reversa à son tour Louis-Philippe. Elle mesure au total 50,52 mètres et elle est surmontée par la fameuse statue en bronze doré d’Auguste Dumont , le Génie de la Liberté. 

 

Le saviez-vous ?          

 Voyageons une fois de plus dans le temps : avant l’érection de la colonne, Napoléon Bonaparte voulait faire construire sur la place une immense fontaine de bronze en forme d’éléphant; les problèmes de conception se succédèrent et elle fut finalement construite en plâtre. Cependant, elle tomba peu à peu dans un état de délabrement conséquent après la chute de l’Empire, mais elle faisait partie du paysage du quartier : les enfants jouaient dessus, et un homme, nommé Levasseur, logeait même dans une de ses pattes. Malgré ses protestations, la fontaine fut démonté en 1846, et il s’en échappa des hordes de rats qu’on ne pu déloger du quartier pendant plusieurs semaines. 

 

Voyageons aussi dans l’espace : une galerie funéraire se situe sous la colonne. Elle accueille les corps des révolutionnaires de 1830, mais pas seulement… en effet, ils avaient été d’abord inhumés à titre provisoire dans les jardins de la Bibliothèque Nationale aux cotés de momies égyptiennes ramenées par des savants suites aux expéditions napoléoniennes, que l’on avait mis en terre car elles se dégradaient dans les salles du bâtiment . Au moment du transfert des restes dans le mausolée, on ne fit pas de différence entre les corps, et , aujourd’hui encore, des momies dorment au coté des révoltés politiques parisiens sous la place de la Bastille…


 

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